Résurrection d’une maison

Sylvain Monot Sylvain Monot
modern by Franck LABBAY Architecte, Modern
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C'est à partir  de cette maison datant des années 40 et située à Rennes qu'un fabuleux projet de rénovation est sur le point de transformer entièrement les lieux. 

En respectant les limites du PLU en vigueur, l'architecte Franck LABBAY s'est approprié les contraintes en les intégrant au projet. De là est né le superbe concept de cette extension de l'espace habitable offrant près de 46m² supplémentaires au logement ! Faisant fi des difficultés d’accès au chantier, les professionnels de l'architecture ont donné vie à une extension en bois plus facile à mettre en œuvre.  En s'affranchissant complètement du caractère traditionnel de l'habitation existante, le projet réinvente l'espace de manière époustouflante et nous le fait redécouvrir. 

La structure s’intègre parfaitement dans son environnement d'implantation tout en permettant de jouir d'une vaste et spacieuse ouverture sur le jardin. De larges ouvertures en façade et en toiture assurent une forte luminosité naturelle dans tous les espaces de la maison. Respectueux de l’environnement et en phase avec l'époque, les matériaux utilisés pour les façades ainsi que pour la toiture subliment l'espace et les lignes géométriques de l'ensemble.

Découvrons sans plus attendre l'ampleur de la transformation !

Une maison banale

L’impensable est sur le point d'arriver! En effet, cette petite maison à l'air un peu défraîchi va se retrouver dotée d'une superbe extension en bois bouleversant entièrement en profondeur l'espace d'origine. La façade n'a rien d'incroyable côté rue et laisse imaginer un petit volume à l'intérieur…

Le jardin avant

Voici le côté jardin dans son état d'origine, il ressemble plus à un terrain vague qu'à un joli jardinet. La végétation s'y est développée de manière anarchique au fil du temps et aucune réelle harmonie ne semble se dégager de l'ensemble. Les proportions du terrain ne sont pas utilisées au mieux et la surface pourrait être optimisée avec un tout autre agencement.

Le volume de l'extension

Bardé de bois, le volume aux lignes géométriques de l'extension nous laisse le souffle coupé! Dans un design très moderne les architectes ont su parfaitement intégrer les contraintes spatiales imposées par les dimensions du terrain pour doter la propriété d'une surface habitable supplémentaire de 46m².

Les formes rectangulaires s'accordent et se répondent entre elles au niveau des ouvertures comme de la façade elle-même créant un ensemble très harmonieux.

L’extension lumineuse

L’extension de cette maison des années 40 à Rennes, est construite sur les limites compte tenu des contraintes du PLU. Le jardin colonisé par les ronces a laissé place à une extension en bois totalement ouverte sur l'extérieur et faisant entrer la lumière au cœur de l'habitation. 

Un puits de lumière coiffé d'une fenêtre de toit en coupole permettant de capter un maximum d’ensoleillement naturel. L'esprit traditionnel de la maison d'origine a totalement quitté les lieux pour laisser place à la modernité écoresponsable de cette splendide réalisation.

Une entrée qui ne paie pas de mine

Il y a plus accueillant comme entrée non ? Le carrelage en mosaïque représentatif d'une époque n'est plus vraiment aux goûts du jour de même que la porte d'entrée et les peintures murales. Tout avait bien besoin d'un bon coup de frais! L'espace est refermé sur lui-même et de plus très sombre…

Une perspective lumineuse

L'espace nous apparaît transformé, comme transfiguré par la clarté qui éblouit la pièce ! La lumière naturelle provenant de la partie jardin peut désormais inonder les coins les plus reculés du rez-de-chaussée. Complètement décloisonnées, les différentes pièces s'ouvrent les unes sur les autres tout en fluidité.

On remarque également que la partie supérieure du coin cuisine a été vitrée afin de ne pas occulter l'espace déjà encaissé de par sa situation dans la maison.

Une cuisine vieillotte

Dans l'ancienne cuisine, le papier à fleurs si reconnaissable nous permet aisément de dater de la vétusté de la pièce. L'agencement est sommaire et nécessitaient bien une rénovation complète et une restructuration de l'espace pour le rendre accueillant et fonctionnel.

L'ancienne crédence en carreaux de faïence blancs et le sol en damier de carrelage bicolore ne permet pas vraiment à l'imagination de s'enflammer… .

La nouvelle cuisine

Percée d'une large ouverture rectangulaire, la nouvelle cuisine n'a que le nom en commun avec l'ancienne car l'espace a été totalement réaménagé permettant d'y déjeuner en famille. Munie de son petit bar et tabourets, la pièce prend des accents anglo-saxons très tendance.

La nouvelle montée d'escalier

À la place de l'antédiluvienne entrée et de son papier peint à fleurs jaunies, nous accueille désormais un somptueux escalier en bois. Le mur du fond arbore une sublime nuance de bleu proche de l'indigo qui habille l'espace en le structurant. Intense et pleine de profondeur, cette couleur changeante accompagne harmonieusement le mouvement qui nous mène à l'étage.

Une perspective peu sympathique

Cette enfilade de portes n'invite pas vraiment à s'éterniser dans l'endroit… On aperçoit le bois usé de la rambarde de l'escalier qui amenait auparavant les visiteurs à l'étage. Pas de fantaisie ni de luxe apparents, tout ici est simple et un petit peu vieillot.

Les murs auraient bien besoin d'un petit coup de pinceau et le parquet d'un ponçage en règle! Même les ouvertures, qui sont étroites et peu pratiques, ne permettent pas aux rayons du jour de pénétrer les espaces intérieurs. 

Un couloir resplendissant

Un couloir n'est peut-être qu'un coin de passage mais il peut aussi, comme c'est le cas ici, se transformer en galerie des glaces. L'espace semble démultiplié par la présence des miroirs recouvrants la surface des murs.

Jouant avec les effets d'optiques, la distribution des chambres se fait de manière intuitive et avec tellement plus de fluidité.

Une chambre à l'air fatigué

Peintures défraîchies et fenêtres d'un autre âge, la splendeur des lieux n'est plus notable que par la présence d'une cheminée dans le coin de la pièce. N'ayant pas dû servir depuis longtemps, l'âtre poussiéreux n'invite pas à s'attarder au coin du feu. Le carrelage bigarré vraiment emblématique des années 40 ajoute au côté dépassé de la pièce et mériterait de laisser la place à un autre type de revêtement.

Une chambre accueillante

Réinventée comme par enchantement par notre talentueux architecte, cette chambre d'enfant resplendit d'un charme tout nouveau. La large ouverture carrée inonde de lumière la pièce et permet d'apprécier les superbes nuances naturelles du bois du parquet.

Choix plutôt original, les couleurs sélectionnées pour les murs sont assez sombres et tranchent d'avec l'univers ultra coloré des chambres d'enfants classiques.

Une chambre défraîchie

D'un autre type, le motif floral reste présent et atteste lui aussi de la vétusté de la maison. Le parquet massif, un peu terne, mériterait bien un bon cirage pour raviver son éclat. Dans le coin de la pièce la cheminée rappelle encore les premières années de la maison sans présenter beaucoup d'attrait…

La chambre parentale

La chambre parentale spacieuse et lumineuse n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était auparavant. L'espace beaucoup mieux mis en valeur semble totalement différent. La couleur blanche est omniprésente et permet d'agrandir visuellement l'espace en le rendant également plus lumineux.

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